Une énergie renouvelable
Utiliser la biomasse forestière résiduelle comme source d’énergie représente une alternative renouvelable aux combustibles fossiles plus polluants comme le mazout ou le propane.
L’application de saines pratiques de récolte de bois permet le renouvellement durable de la biomasse forestière. De plus, son prélèvement affecte peu l’écosystème forestier car il subsiste toujours bien assez de résidus en forêt pour assurer le maintien de la fertilité des sols. Son usage permet d’optimiser l’utilisation des ressources forestières en réduisant les pertes, contribuant du même coup au développement économique régional.
Le recours à la biomasse forestière résiduelle pour la chauffage s’inscrit dans la lutte aux changements climatiques. En effet, puisque le carbone émis lors de la combustion de la biomasse a été capté de l’atmosphère par les arbres au cours de leur croissance, ce cycle est considéré comme carboneutre à l’échelle du temps forestier. De plus, en valorisant une partie des résidus de coupes, qui par leur décomposition émettent aussi du carbone, cette biomasse forestière résiduelle constitue un levier pour décarboner le secteur du chauffage.
La comparaison ci-dessous du cycle atmosphérique du carbone en contrepartie au cycle géologique, dans lequel le carbone est extrait du sol puis rejeté dans l’atmosphère, illustre bien comment la combustion du bois est préférable dans le bilan global de CO2.
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Pour davantage d’informations sur l’aspect local et renouvelable, vous pouvez consulter la Fiche 2 de la Boîte à outils du Conseil régional de l'environnement du bas-Saint-Laurent.
Diagnostic énergétique
Avant toute conversion d’un système de chauffage aux combustibles fossiles vers un système à la BFR, un diagnostic énergétique du bâtiment est essentiel afin d’identifier la puissance optimale de l’appareil tout en tenant compte de mesures d’efficacité énergétique pour éliminer les pertes d’énergie.
Le choix du système de chauffage de remplacement pourra ainsi se faire sur la base d’une évaluation des besoins, dans l’optique d’économiser le plus possible les dépenses énergétiques.
Avantages économiques
Le recours à cette énergie est aussi intéressant d’un point de vue financier. Pour les utilisateurs de cette bioénergie, le coût annuel du combustible est inférieur à celui des énergies fossiles. Pour les grands utilisateurs, tels que les serres, les bâtiments industriels ou les bâtiments publics, les économies peuvent s’avérer substantielles sur le long terme, en particulier lorsque les besoins de chauffage sont importants. Et, ce, d’autant plus si l’investissement initial en équipement est réduit par des programmes d’aide financière.
Des retombées régionales
Les retombées économiques pour la région sont indéniables. L'approvisionnement en circuit court met en valeur une source d’énergie produite par les travailleurs d’ici pour les communautés d’ici, réduisant aussi les émissions de GES liées au transport de l’énergie.
À ce titre, la forêt privée du Bas-Saint-Laurent peut jouer un rôle important. Une étude récente vient d’ailleurs d’être réalisée par le Groupe DDM pour évaluer le potentiel de biomasse forestière résiduelle dans les forêts privées de la région. Cette biomasse est disponible à proximité des lieux de consommation et offre un excellent potentiel pour alimenter les systèmes de chauffage, contribuant ainsi à une meilleure autonomie et sécurité énergétique des communautés, tout en permettant aux producteurs forestiers d’augmenter leurs revenus.




